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19 décembre 2012 § Poster un commentaire

Bientôt l'alignement

Bientôt l’alignement…

Lex

3 juillet 2012 § Poster un commentaire

Juillet 2012.
Je roule tranquillement depuis quelques minutes, les yeux sur mon compteur de vitesse, parfois sur la route, car un panneau signale aux automobilistes et autres motards qu’un radar fixe mais mobile peut se cacher sans forcément être invisible à n’importe quel moment de la journée mais surtout vers 14 heures. Je reste donc une vitesse maximale de 54 km/h, sachant que la tolérance est de 5 km/h. Je me garde un petit km/h de sécurité.
Dans le flot de voitures que je croise, je vois de plus en plus fréquemment leurs conducteurs faire des appels de phares.
J’en déduis que la marée chaussée n’est pas loin.
Je hausse les sourcils. Peu m’importe.
J’ai un éthylotest, un gilet jaune et un triangle, et je roule à la vitesse autorisée.
Ainsi, je suis en conformité avec la Loi.
Bon.
Le truc, c’est que j’habite dans le sud.
Actuellement, les températures titillent allègrement les 30 degrés à l’ombre ; on peut se dire que la chaleur est encore plus forte dans une voiture, restée garée au soleil quelques heures.
Mon éthylotest doit être conservé à une température maximale de 40 degrés.
Du coup, j’ai acheté une glacière pour conserver mon éthylotest.
Le problème, c’est que ma glacière prend de la place, donc je suis obligé de la mettre dans le coffre.
Je décide donc d’aller prendre mon éthylotest afin de le placer dans la boîte à gants ; je mets mon clignotant, ralentis et m’arrête sur le bas coté.
Comme il est assez peu aisé de passer par l’habitacle pour aller au coffre et ouvrir ma glacière, j’ai mis juste à coté de moi, sous le siège avant, mon triangle et mon gilet jaune, afin de pouvoir sortir de ma voiture à n’importe quel instant, en toute sécurité.
Ainsi, je peux aller ouvrir mon hayon arrière, ma glacière, en profiter pour boire deux bières, et croyez bien que par cette chaleur, c’est très agréable.
Après cette pause bien méritée, je peux me défaire de mon gilet car la matière tient vachement chaud, surtout en plein soleil (oui, car je suis sur une route où tous les arbres ont été coupés, afin d’augmenter la sécurité des conducteurs susceptibles de se prendre un tronc en ligne droite), le ranger dans le coffre avec le triangle, que je prends soin de plier avant d’enlever mon gilet, bien entendu, et retourner derrière le volant, avec mon éthylotest frais et dispo que je place dans la boîte à gant.
Hélas, je me rends alors compte que cet éthylotest a une date limite d’utilisation qui est celle… d’hier.
Je sais que c’est mal, alors, étant extrêmement prévoyant, je décide d’aller chercher le deuxième éthylotest, celui acheté il y a quinze jours sur internet, acquis 40 % plus cher qu’il y a six mois, les boutiques cessées en vendre étant à cours de stock.
Bien. Sauf que mon triangle et mon gilet jaune sont restés dans le coffre.
Je regarde dans le rétroviseur pour constater que la circulation est toujours aussi dense.
Je n’ai donc plus le choix : je me contorsionne, passe à l’arrière du véhicule, me glisse difficilement et abaisse tant bien que mal un dossier du siège arrière, manque de me faire exploser le coude en tentant d’ouvrir ma glacière. Y étant parvenu, j’attrape le second éthylotest, en profite pour choper trois autres bières car je ne vais faire tous ces efforts pour rien, et retourne avec moult péripéties devant le volant. Je peux prendre mon temps, je suis très correctement stationné sur le bord de la route, en dehors de la chaussée et j’ai mis mes warnings.
Je sue à grosses gouttes, avale deux bières, me délecte de ce breuvage frais et revigorant, et pose avec une fierté non dissimulée mon second éthylotest à coté du premier.
Je reprends mon souffle, observe encore les voitures en face qui font toujours des appels de phare, finis ma cinquième bière et me dit que, après ces quelques gouttes d’alcool, il est plus raisonnable de souffler dans mon ballon avant de passer devant les gendarmes. Je prends donc l’éthylotest, l’ouvre, mets 25mn à le préparer. Et m’aperçois que j’ai pris le « périmé ».
Étant très confiant quant aux recommandations des fabricants, j’opte donc pour l’abandon de ce premier test et prépare le second éthylotest.
Et je découvre, un peu surpris, qu’il est positif.
Je n’ai donc plus le choix.
Je ne peux pas conduire, la Loi m’en empêche. Je sens la pression de la Justice m’oppresser et le regard du président du tribunal d’instance sur mon comportement irresponsable.
Je me contorsionne à nouveau, arrive péniblement jusqu’au coffre et y prends le gilet jaune et le triangle.
J’enfile le gilet, sors de la voiture, pose le triangle.
Et pars à pied.
Étant donné qu’il est à peu près 13 heures, que je n’ai pas déjeuné, que j’ai cinq bières dans le ventre, que le soleil tape et que mon gilet commence à décolorer et à fondre sur ma chemise, je fais environ 500 mètres et je m’écroule dans un petit tas d’herbes sèches.
On m’a expliqué à l’hôpital que l’effet cumulé de la chaleur et de l’alcool avait été fulgurant.
Ma voiture est à la fourrière.
Les gendarmes qui étaient plus loin et qui sont venus me secourir m’ont mis une amende pour alcoolémie trop élevée sur la voie publique.
Et je n’ai plus d’éthylotest…

P.S. : je n’ai rien contre la sécurité routière, bien au contraire… Mais parfois, la loi amène de l’humour dans un monde aseptisé, bien malgré elle.

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20 février 2012 § Poster un commentaire

Où suis-je ?

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